Heino MEYER GENÈVE

LIVRES AUX ARMES

Breviarum secundum usum

Auteur:
Breviarum secundum usum
Editeur:
Lyon, Denys de Hars
Année:
15 février 1526
Prix:
CHF 12000.-
[BREVIARUM VALENTINENSE]. Breviarum secundum usum et eonsuetudinem ecclesie Valentienense. Lyon, Denys de Harsy, 15 février 1526. In-8 gothique en 2 colonnes, de (8), 485 et (1) ff. pour la marque de l’imprimeur: maroquin La Vallière, armes et chiffres dorés sur les plats, dos à nerfs fileté à froid et chiffre couronné répété, double filet sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbure, étui de maroquin brun (Lortic).
Bréviaire à l’usage du diocèse de Valence, en Dauphiné.
Un bijou typographique, tiré en rouge et noir, dans une fine bâtarde, sur deux colonnes.
Breghot du Lut et Péricaud soulignent combien l’imprimeur lyonnais Denys de Harsy, à qui on doit quelques-uns des plus beaux livres liturgiques, contribua aux progrès de son art.
3 figures dans le texte et une curieuse vignette sur le titre évoquant un fait retenu par les Bollandistes : Saint Apollinaire, patron du diocèse, exorcise un jeune homme délivré par la bouche de son diablotin noir.
Le bas du titre est aux armes de l’Eglise valentine (celles de la ville, moins la tour).
Non moins singuliers, sont  les vers latins en tête de chaque mois, au calendrier. Ces vers, dit Guillaume de Bure dans son catalogue La Vallière,  indiquent les jours néfastes que les chrétiens appelaient autrefois aegri (en tombant malade, on ne s’en relevait pas), mali (ne rien entreprendre pour cause de constellation malignes), ou aegyptiaci (inventés par les  Egyptiens, en mémoire des sept plaies dont ils furent affligés).
Pie V, dans une bulle à la date de juillet 1568, les suprima au profit du nouveau bréviaire romain, à l’exception des Eglises qui pouvaient revendiquer depuis au moins deux siècles l’usage de leur bréviaire et missel particuliers. Plus que d’autres, ces ouvrages liturgiques furent voués à la destruction ou à leur remplacement.
Somptueusement établie par Lortic, l’exemplaire est aux armes de Charles Louis de Bourbon, duc de Parme, comte de Villafranca (1799-1883).
Un des deux seuls exemplaires connus.
Bohatta, Bibliographie der Breviere, 1937, no 2842. -  Alès, Description des livres de liturgie, 1878, no 242. - Panzer VII,  341, 535.